La Maison de La Bresse organise 3 soirées littéraires, les 3 premiers jeudis de décembre à 20h30.
3 soirées, 3 styles différents, 3 auteurs :
La Maison de La Bresse a pour but de faire vivre la culture pour tous : un élément fédérateur sans renier l’exigence qualitative. Côté art, elle propose tout au long de l’année des expositions d’art ou de patrimoine, et organise des stages artistiques, des workshops, ateliers et masterclasses, avec les artistes professionnels accueillis. Côté musique, des concerts, principalement de musique classique, sont organisés régulièrement au milieu des expositions, et le plus souvent, le répertoire est choisi pour illustrer musicalement les œuvres présentées. Côté culture générale, les soirées « 20h04 de l’idée sans détour », ou «Dans le salon de [...] » rassemblent un public nombreux et curieux. Côté théâtre, des pièces sont programmées pour offrir au public d’autres genres de théâtre que celui qui lui est généralement proposé (comédie, vaudeville) : des pièces de théâtre plus contemporaines, poussant à la réflexion, sur des thématiques moins lisses, comme les violences faites aux femmes, la différence, la justice, le handicap mental...
Côté littérature, la Maison de La Bresse a déjà accueilli de grands auteurs comme Jean-Paul Didierlaurent, Richard Rognet, Jeanne Cressange, et a organisé un petit salon du livre avec une dizaine d’auteurs régionaux. En ce mois de décembre, trois rendez-vous sont proposés les jeudis soirs à 20 h30 : à travers une forme originale, trois auteurs seront à l’honneur pendant environ 1h30. Entretien mené par Xavier Battistella, questions du public, lectures mises en espace par la Compagnie théâtrale Cent Scènes, personnages de romans sortant de leurs livres, questionnaire saugrenu... le programme sera varié et divertissant, pour montrer que littérature ne rime pas avec austérité, mais plutôt faire rimer « Auteur » avec «Bonheur ». Que le spectateur se rassure : s’il n’a pas lu les 800 pages des deux romans de Nicolas Mathieu, s’il ne connaît pas Elise Fischer, l’auteure aux 39 romans, s’il croit que René Vincent-Viry n’est que peintre, il saura apprécier ces soirées, et repartira certainement avec quelques livres dans les bras et du rêve en perspective pour plusieurs mois ! Nicolas Mathieu est incontestablement la tête d’affiche de ces trois rendez-vous : avec son prix Goncourt et la diffusion de la série télévisée issue de son premier roman, le tout pendant ce mois de novembre, la star de la rentrée littéraire en éclipserait presque l’inusable Elise Fischer, appréciée par tous ceux qui l’ont rencontrée, et le local René Vincent-Viry, qui n’en finit pas de nous surprendre par son énergie à mener de front tant de projets.
René Vincent-Viry a plusieurs vies : Peintre, il a restauré des chapelles sur les chemins du baroque savoyard, il a travaillé aux décors de l’Opéra de Genève, il a tenu une galerie d’art à La Bresse, et il expose régulièrement, en tant qu’invité d’honneur dans de nombreuses expositions. Homme de théâtre, il a dirigé le Groupe Théâtral de La Bresse pendant de nombreuses années, mettant en scène, jouant des rôles principaux, écrivant des pièces, avant de fonder la Compagnie Cent Scènes, qu’il dirige depuis 6 ans. Il continue à mettre en scène et jouer dans ce cadre. Depuis quelques années, il s’est lancé dans l’écriture de romans. Après des textes de théâtre et des poèmes pour le livre de photographies de Pierre Colin, il a sorti une autobiographie Itinéraire insolite d’un homme ordinaire, puis le roman Prise de Rire, basé sur ses expériences de canulars d’envergure de Premiers Avril, et préfacé comme il se doit par l’humoriste Claude Vanony Il revient en 2018 avec Mystérieuse Flore, un roman dont l’action se situe dans les Vosges. Les thèmes du secret de famille, de l’histoire sombre de la Deuxième Guerre mondiale, de l’héritage et de la transmission sont abordés dans une histoire pleine de rebondissements, où les problématiques actuelles comme celles d’hier ouvrent des portes pour une réflexion plus universelle. L’écriture s’affirme, tout en gardant la touche lyrique intrinsèquement liée à l’expérience à multiples facettes de ce Vosgien bressaud toujours à l’affût de nouveaux défis. La rencontre tournera essentiellement autour de ce dernier roman, mais le prochain livre qui devrait sortir au premier semestre 2019 n’échappera pas à une présentation, lui qui réunit les trois facettes artistiques de son auteur : les mots, les images et la voix
Depuis le mois de septembre, on le voit partout : son deuxième roman, Leurs enfants derrière eux, est la révélation de la rentrée littéraire. Feuille d’Or de la ville de Nancy, remise lors du Livre sur la Place, puis, consécration suprême, Prix Goncourt 2018. Spinalien (ou Golbéen) de naissance, Nicolas Mathieu est le premier Vosgien à recevoir la plus haute distinction littéraire française. La chronique d’une vallée sinistrée de la sidérurgie court sur quatre étés, de 1992 à 1998. On y découvre des adolescents désœuvrés, légèrement résignés, entre mobylette et fumette, autour d’un étang ou en bas des barres HLM, à chercher des amourettes sans se projeter dans un avenir qui ne leur apparaît pas optimiste. L’écriture nerveuse, puissante, alliant tournures métaphoriques et vocables de la rue, rend immersive la lecture : elle décrit avec précision ce qui est souvent délaissé, qui pourrait n’intéresser personne et qui pourtant est l’essence même de cette vie dans la « France périphérique ». Son premier roman, Aux animaux la guerre, avait déjà été très bien reçu, remportant notamment le Prix ErckmannChatrian et le Prix Mystère de la Critique. L’action, se déroulant dans les Vosges, se plaisait déjà à décrire les oubliés de la mondialisation. Une série télévisée éponyme en a été tirée, diffusée sur France 3 au mois de novembre. Attention : réservation obligatoire pour cette soirée très attendue !Jeudi 13 décembre
Auteure lorraine depuis trente ans, Elise Fischer a publié 39 romans, dont beaucoup traitent de sa région natale dans laquelle elle vit toujours. Installée à Fontenoy-la-Joûte, au village du livre dont elle est conseillère littéraire, elle vient de publier La promesse du sel et Les femmes des terres salées, une saga féminine qui raconte la vie de 5 générations de femmes dans la région des mines de sel : Dieuze, Varangéville... Son passé de journaliste se ressent dans ses livres qui mêlent la grande Histoire avec la petite, quoiqu’il conviendrait de déterminer laquelle est grande ou petite... Ses romans d’une grande précision historique ne délaissent pas la trame narrative, bien au contraire : on marche aux côtés de ce colporteur d’images d’Epinal banni pour une faute de jeunesse (Confession d’Adrien le Colporteur), on pleure avec Grenouille dans le roman aux allures autobiographiques le rêve de Grenouille, on descend dans la mine avec Maurice et Emilie dans Les femmes des terres salées. Ses romans ont tous été publiés chez de grands éditeurs nationaux : Calmann-Lévy, Fayard, les Presses de la Cité... L’approche très personnelle des personnages permet à tout lecteur, même ceux qui ne sont pas de grands dévoreurs de pages, de se retrouver dans la prose d’Elise Fischer. Précisons également que son tempérament très vivant donne un ton particulièrement dynamique à toute rencontre avec cette auteure, et que par conséquent, il ne sera pas possible, même avec la plus mauvaise foi, de s’ennuyer lors de cette soirée ! Jeudi 20 décembre
Renseignements pratiques Lieu : Maison de La Bresse : 7A rue de la Clairie - 88250 La Bresse 03 29 62 65 95 maisondelabresse@labresse.fr www.maisondelabresse.fr Facebook : Maison de La Bresse Horaire : Ces soirées démarrent à 20h30 précises. Merci d’arriver quelques minutes avant. Réservations : Seule la soirée avec Nicolas Mathieu nécessite une réservation. Elle doit se faire soit par téléphone (03 29 25 40 21), soit par mail (culturecom@labresse.fr), soit par message privé sur Facebook ou Messenger, en précisant nom, prénom, adresse mail et téléphone portable. Toute personne ayant réservé mais n’étant pas présente 5 minutes avant le début de la soirée perd le bénéfice de sa réservation.